2q55 - Les Japonais et l'autodérision

Publié le 25 Février 2015

Tout a commencé quand on m'a présenté un grand chef juste en dessous du suprême chef. Je n'ai pas manqué de remarquer son énorme Totoro sur son stéthoscope, ni sa petite taille, son ventre bedonnant, et ses cheveux gris, qui collaient parfaitement avec notre bien-aimé "voisin". J'ai subrepticement essayé d'en toucher un mot à Hattu-kun, qui m'a répondu en riant "Bah oui il ressemble à Totoro, non?", 2 minutes avant qu'un petit patient réclame "Il est où Totoro-Sensei?".

O_o??

Pour ceux qui ne connaissent pas, Totoro c'est ça :

2q55 - Les Japonais et l'autodérision

Au Japon, tu es comme tu es, et tu as le physique que tu as. Tu ne caches rien parce que tu sais qu'on te voit, de toutes façons. Et c'est pourquoi je ne m'étonne plus désormais quand j'entends dire que Patapouf-Sensei est gros, ou que Géant-Sensei est immense, parce qu'ici, c'est juste une façon d'attribuer à chacun une particularité sur laquelle on reposera son affection.

Tu entendras souvent des chefs (ou pas chefs) critiquer leurs collègues sur le désordre qu'ils laissent derrière eux, leur maladresse, ou leur inapplication, mais toujours sur un ton léger et bienveillant.

Car toute la différence est là, ici, si on admire les gens pour leurs qualités, on les aime pour leurs défauts.

Et tu entretiens cette bienveillance mutuelle qui te rappelle constamment qu'il y a en chacun au moins une bonne raison pour qu'il mérite ton attention et ton respect, mais aussi qu'il y a en toi plein de défauts que les gens qui t'entourent sont prêts à aimer.

Porky-Sensei (tout rond et tout rose) et son… cochon ^^

Porky-Sensei (tout rond et tout rose) et son… cochon ^^

Publié dans #Communiquer, #Top

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